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La régression de la qualité des eaux liée à la baisse des débits concomitamment à l’accroissement urbain rend le territoire vulnérable. L’imperméabilisation des sols (rues, routes, parkings…) en ville et la disparition des zones humides en zone rurale, favorisent le risque d’inondation lors de fortes pluies. Enfin, l’augmentation de la température de l’eau risque d’impacter les écosystèmes.
La baisse des débits liée au changement climatique entraînera un déclassement (baisse de la qualité) de l’environnement au point de rejet des effluents de certaines stations d’épuration, y compris le long de la Seine. En effet, le débit du fleuve actuellement soutenu par les Grands Lacs de Seine, pourrait ne plus être suffisant, d’autant plus si la population continue à croître. Plusieurs territoires, comme la Mauldre, l’Orge ou l’Yerres subissent déjà des problèmes de qualité, bien que les stations d’épurations y soient très performantes.
Les fortes précipitations peuvent entraîner des débordements des réseaux de collecte des eaux usées (refoulement si le réseau est unitaire) ou des stations d’épuration, et provoquer des inondations. Enfin, l’augmentation de la température de l’eau (déjà constatée pour la Seine) peut devenir rédhibitoire pour certaines espèces au moment de leur migration (cas des salmonidés, au-delà de 20°C), d’autant qu’elle réduit la teneur en oxygène de l’eau.
L’assainissement
Pour réduire les rejets des ménages, plusieurs leviers peuvent être mises en place, notamment la sensibilisation, la mise en place d'un assainissement non collectif en zone rurale et la collecte séparative des urines dans les toilettes individuelles. Cette dernière action nécessite le développement de solutions techniques notamment pour acheminer les urines vers les sols agricoles, ainsi que la caractérisation des schémas d'aménagement permettant de définir des zones de stockage d'urine. Face à la croissance de la population urbaine, les plans de développement urbains devraient être en adéquation avec la ressource en eau du territoire, tant en termes d’eau potable que de capacité des milieux de dilution des pollutions.
Gérer le risque d’inondation
En zone urbaine.
Les fortes précipitations peuvent entraîner des débordements des réseaux de collecte des eaux usées (refoulement si le réseau est unitaire) ou des stations d’épuration, et provoquer des inondations. Pour le Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP), par exemple, les volumes traités entre temps sec et temps de pluie sont quasiment doublés. Infiltrer les eaux pluviales (désimperméabilisation et végétalisation des villes : parkings, trottoirs, toits…), permettrait de réduire cette pression. De plus, il est nécessaire de développer des opérations groupées pour généraliser ce type de travaux, comme par exemple, aménager toutes les cours d'école d'un département d’un revêtement qui absorbe l’eau de pluie.
En zone rurale.
Le développement de zones d’expansion des crues doit intégrer l’agriculteur au titre de partenaire. Les zones humides agissent comme des éponges en absorbant et en stockant l’eau (alimentation des eaux souterraines) et en la restituant en période de sécheresse. La disparition des zones humides est inquiétante ; il faudrait éviter d’artificialiser de nouvelles zones humides. De manière générale, il faut limiter l’emprise des projets d’aménagement sur le foncier.
Gérer le risque d’érosion
Dans les zones sensibles à l’érosion, les haies, les arbres et les murets devraient être protégés et restaurés.
Améliorer la résilience face aux sécheresses et fortes chaleurs
La forte artificialisation des sols aggrave les phénomènes d’ilots de chaleur en ville. La végétalisation en ville et la restauration de cours d’eau en ville devraient être accentuées.
Des outils pour accompagner les acteurs de l’urbanisme
Il conviendrait de rendre les documents d'urbanisme plus contraignants pour améliorer la résilience des territoires face au changement climatique. La plateforme TURB'Eau, proposée par l’agence de l’eau Seine-Normandie pour accompagner les acteurs de l’urbanisme, veut contribuer à une meilleure prise en compte des enjeux de l'eau dans ces documents. Enfin, document stratégique sur lequel s’appuyer, le Schéma Directeur de la Région Ile de France-Environnemental (SDRIF-E) qui intègre les enjeux liés à l’assainissement et la dilution, la gestion des eaux pluviales et la collecte séparative des urines.
La forte artificialisation de Paris conduit à la formation d’ilots de chaleur, nuisant aux conditions de vie des habitants, tandis que pendant les fortes pluies, le réseau et les stations d’épuration peuvent se retrouver saturées par l’afflux soudain d’eau. Inscrit dans le plan climat de la ville de Paris, le plan ParisPluie a pour objectif de valoriser l’eau au plus près de l’endroit où elle tombe. L’infiltration et la végétalisation permettent d’infiltrer l’eau sur place et de créer des ilots de fraîcheur.
La ville de Paris a installé dans la ZAC de Saint-Vincent de Paul des toilettes séparatives et des urinoirs secs. Les urines récupérées sont traitées et utilisées en circuit court dans les zones d’agriculture de la ville et les espaces verts. Inspirée d’un procédé suisse, elle est la première mondiale qui utilise ces technologies à une échelle aussi grande. Plusieurs contraintes ont dues être levées : logistiques (mettre en place des réservoirs, des usines de traitement et identifier un circuit d’utilisation de proximité), techniques (installation de regards et de caméras dans le réseau pour suivre le fonctionnement de près, l’anticipation des capacités de maintenance et d’entretien par l’installation des chasses d’eau à l’eau non potable et l’injection d’acide citrique au besoin), comportementales (ne pas utiliser de javel dans les toilettes, usage d’engrais liquide pour les jardiniers).
Aux Mureaux (78) les eaux pluviales sont infiltrées au plus proche du lieu de précipitation sur les espaces publics et privés, en visant le "Zéro rejet". Les modalités réglementaires de gestion des eaux pluviales, imposent des prescriptions à tous et proposent un accompagnement de la ville sur les parcelles privées.
Après avoir réalisé un diagnostic de son territoire face aux vagues de chaleur, Mantes-la-Jolie (78) annonce en 2023 la mise en place de son plan vert : désimperméabilisation de cours d’école, réaménagement de plusieurs places et végétalisation de diverses rues et quartiers…
Entreprises
Auchan a mené une action pilote dans son hypermarché de Vélizy (78) avec l’installation de suivi en temps réel des consommations d’eau et de fuites via 20 compteurs d’eau. Résultats attendus : une réduction des consommations d’eau potable de 20 à 40% par an. Auchan se situe dans les 5 plus grands hypermarchés français en superficie. Il accueille en moyenne 20 000 visiteurs par jour (50 000 en pointe).
Après 16 ans de fermeture,La Samaritaine (75) a ré-ouvert ses portes au public en juin 2021. Le groupe LVMH, propriétaire, a entrepris un chantier titanesque de réhabilitation et rénovation du célèbre magasin parisien. Un projet inscrit dans une démarche environnementale innovante pour répondre aux prescriptions du Plan Climat de Paris. Dans le domaine de la gestion des eaux de pluie, la valorisation de l’eau de pluie vers les sanitaires permet une réduction de la consommation d’eau potable.
Guide eviter-reduire-compenser
Guide "Éviter, Réduire, Compenser"
Ce guide a pour objectif d’aider les collectivités à limiter l’imperméabilisation voire désimperméabiliser leur territoire grâce à une méthodologie concrète privilégiant les solutions fondées sur la nature, en application de la disposition 3.2.2 du SDAGE.
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L’agence de l’eau Seine-Normandie organise le jeudi 19 octobre 2023 , de 10h00 à 12h30, un forum dédié à l’intégration des enjeux de l’eau dans les documents d'urbanisme.