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La sobriété en eau est un sujet d’importance au regard des effets du changement climatique à l’horizon 2030. L’objectif du Plan eau est une baisse des prélèvements de 10 % d’ici 2030. La réduction des prélèvements à l’échelle du bassin Seine-Normandie suppose un engagement et des actions de chaque type d’usagers : habitants, collectivités, industriels, artisans et agriculteurs.
Au niveau du bassin Seine-Normandie, cet objectif global de -10 % a été précisé par la trajectoire de réduction des prélèvements figurant en annexe 5 de la stratégie d’adaptation du bassin au changement climatique adoptée en 2023. Par exemple, pour l’alimentation en eau potable, usage très majoritaire sur le bassin, une réduction de 14 % est visée.
Cette réduction, nécessaire compte tenu d’un probable accroissement des sécheresses, notamment estivales, lié au changement climatique, est rendue plus difficile avec l’accroissement prévu de la population dans certaines zones du bassin. En effet, l’institut national des statistiques et des études économiques (INSEE) projette une augmentation de
10 % de la population entre 2007 et 2040 en Île-de-France. A cette difficulté s’ajoute une augmentation prévisible, en fréquence et en intensité, des vagues de chaleur susceptibles d’accroitre la consommation d’eau potable.
La remise en état des réseaux pour lutter contre les fuites est une partie de la solution. Celle-ci reste insuffisante face aux enjeux et c’est surtout au travers de la consommation des collectivités, ménages, des industries et du secteur tertiaire que des solutions pour économiser l’eau potable doivent être trouvées.
Réduire les volumes d’eau utilisés par la collectivité
Les collectivités peuvent réduire leurs prélèvements en appliquant des mesures comme :
la pose de compteurs pour un meilleur suivi des volumes d'eau et la localisation plus rapide des fuites sur le réseau afin de procéder à leur remise en état ;
l’installation de dispositifs hydro-économes dans les bâtiments publics (écoles, établissement administratifs…) ;
des travaux afin de réduire la consommation d’eau dans les bâtiments neufs comme l’encourage la mesure 3 du Plan eau. L’installation de système de collecte séparative des urines permet notamment de réduire les volumes pour les chasses d’eau (20 % en moyenne de la consommation d’eau des ménages) ;
fixer un objectif de réduction des volumes d’eau utilisés pour l’arrosage des espaces verts en adaptant le type de végétation et en limitant l’évapotranspiration par des pratiques adaptées. Pour le nettoyage des rues, mieux utiliser les eaux pluviales ou recourir aux vidanges de piscines peut constituer une piste ;
organiser la ville lors de rénovations urbaines, notamment en termes d’infiltration direct des eaux de pluie et de mobilier urbain, de manière à limiter autant que possible le recours à l’eau (gestion des ilots de chaleur urbain…).
Agir sur la consommation des ménages : comment ?
Susciter des économies d’eau par les ménages
Il est possible d’agir sur la réduction des prélèvements domestiques en sensibilisant la population aux économies d’eau quotidienne et à l’achat d’équipements domestiques plus économes en eau lors de leur renouvellement (lave-linge, lave-vaisselle, chasse d’eau à double-bouton, mousseurs sur les robinets, régulateur de jet ou de débit). Ces actions auront de plus un impact positif sur la facture d’eau. Au-delà de ces économies liées à des appareils efficaces, les ménages sont encouragés à des gestes sobres (moins d’arrosage du jardin, des douches plutôt que des bains, etc). Ces messages peuvent être envoyés avec la facture d’eau ou les charges en habitat collectif, à l’instar des messages de sobriété énergétique envoyés ces dernières années. Lire la page "Chaque goutte compte"
Engager des actions à l’initiative de la collectivité et du service de l’eau
La généralisation des compteurs permet aux habitants de mieux surveiller leur consommation et d’être alertés rapidement en cas de présomption de fuite.
Une tarification progressive de l’eau appliquée aux habitants et également aux activités non domestiques (artisanat, commerces, bureaux) rattachées au service d’eau potable de la collectivité peut, si elle est suffisamment ambitieuse dans ses taux, inciter à économiser l’eau.
Elle est déjà appliquée par certaines collectivités du bassin. Par exemple, la métropole de Rouen a mis en place un tarif progressif à cinq tranches, passant de 1€/m3 sur les 40 premiers m3 consommés à 1,69 €/m3 au-dessus de 300. D’autres collectivités comme Coutances (Syndicat départemental de l'eau de la Manche), Beauvais, la communauté de communes de la côte d'Albâtre et la communauté de l'Auxerrois pratiquent également la tarification progressive.
Des changement socio-techniques profonds permettent d’aller plus loin dans le sens de la sobriété en eau, au-delà des « petits gestes », moyennant une réflexion préalable. Celle-ci peut aussi conduire à l’exploration de domaines nouveaux : comment fait-on concrètement pour passer à des réseaux utilisant moins d’eau, à des toilettes utilisant moins d’eau, comment développer la collecte séparative des urines à grande échelle et des toilettes sèches collectives…
7 Français sur 10 craignent de manquer d’eau dans leur région
L’inquiétude vis-à-vis d’une pénurie d’eau à plus ou moins long terme est exprimée par de plus en plus de Français : de 37 % en 2010 à 69 % en 2022 (selon le baromètre Kantar 2022 pour le CIEau). Ce sentiment est renforcé selon les régions.
La crainte de manquer d’eau d’ici 5 à 10 ans est exprimée par 11 % des Français. Cette crainte augmente sensiblement lorsque l’échéance est plus lointaine : 58 % des Français pensent que le manque d’eau se fera sentir au-delà de 2030. Ainsi, la plupart des Français déclarent être disposés à faire attention à leur consommation d’eau : 9 sur 10 sont favorables à l’idée de recevoir des alertes lorsqu’ils consomment plus d’eau que d’habitude et 8 sur 10 pensent que cela leur permettrait de réduire leur consommation d’eau.
Source : BDP – FP2E – 2023
La sobriété en eau pour tous les usages est l’une des priorités du programme « Eau, climat & biodiversité 2025-2030 » de l’agence de l’eau. Collectivités, le programme soutient, entre autres, la modernisation des réseaux de distribution d’eau potable, la réduction des fuites et les projets d’économie d’eau en général. Il accompagne par ailleurs la mise en place de projets de réutilisation des eaux usées traitées et les projets de gestion des eaux pluviales.
Ce guide a pour objectif d’aider les collectivités à limiter l’imperméabilisation voire désimperméabiliser leur territoire grâce à une méthodologie concrète privilégiant les solutions fondées sur la nature, en application de la disposition 3.2.2 du SDAGE.
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L’agence de l’eau Seine-Normandie organise le jeudi 19 octobre 2023 , de 10h00 à 12h30, un forum dédié à l’intégration des enjeux de l’eau dans les documents d'urbanisme.