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Typologie et cartographie paysagère des végétations de zones humides de la vallée de la Marne. Phase II – Rapport de synthèse final du tronçon Vitry-le-François à Epernay
Programme 2016 - 2021

Autres phases

phase 1 : 2019

Etude commandée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Réalisée par

Hendoux F. , M. Saint-Val et. al

Contact Agence

Sabine LABOUREL

Dans le cadre de ses missions, la délégation champ-ardennaise du Conservatoire botanique national a engagé avec la direction territoriale Vallées de Marne de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN) un programme d’étude et de caractérisation des végétations des zones humides de la vallée de la Marne sur le secteur le plus intéressant du point de vue de la dynamique de la rivière et des habitats naturels qui y sont associés, de Vitry-le-François à Épernay. Ce programme a été divisé en deux phases. La première phase, débutée en 2016 et finalisée en avril 2019, avait pour but de dresser la typologie des végétations de zones humides de la vallée alluviale de la Marne et des abords immédiats de ses affluents, ainsi que de cartographier la végétation sur le tronçon de vallée s’étendant approximativement de Vitry-le-François à Châlons-en-Champagne. La seconde phase de trois ans, amorcée en 2019, a consisté à terminer la cartographie paysagère en aval de Châlons-en-Champagne jusqu’à Epernay (Mardeuil en réalité), à réaliser quelques compléments typologiques et à mettre à jour les documents édités lors de la première phase du travail.

À partir de la typologie phytosociologique réalisée, les séquences paysagères rencontrées dans la vallée ont été caractérisées avec pour chacune d’entre-elles l’identification des groupements végétaux spécifiques et leur agencement selon les gradients écologiques. L’ensemble des végétations naturelles et semi-naturelles du tronçon évoqué ont été cartographiées selon les principes cartographiques de la phytosociologie paysagère au 1/10000ème. Chaque polygone cartographique fait l’objet d’une description complète des végétations en présence, de leur proportion et de leur état de conservation au sein du polygone. Une carte de l’intérêt patrimonial et des priorités de conservation est également réalisée afin d’aider les opérateurs fonciers à localiser et prioriser leurs interventions.

L’emprise cartographiée représente 13 231 ha. En tout, 3139 objets ont été digitalisés et contiennent 9907 unités de végétations. Dans la dition, 1107 stations de taxons à enjeux (477 patrimoniales et 630 invasives) ont été géolocalisées depuis 2000. 73 taxons patrimoniaux ont été identifiés et Viola elatior est l’espèce patrimoniale la plus représentée avec 101 stations. 39 plantes invasives et affiliées ont été observées et la présente étude a permis, entre autres, de découvrir ou de préciser la répartition de plusieurs « émergentes ». La plaine alluviale étudiée (alluvions récentes) est largement dominée par les milieux anthropiques et/ou anthropisés qui représentent 68% des surfaces cartographiées. Au sein des végétations naturelles et semi-naturelles, dont 195 syntaxons (113 associations végétales) ont été recensés, l’Ormaie alluviale (Viti sylvestris – Fraxinetum) est la plus cartographiée avec 1100 ha. 46 syntaxons (dont 21 associations) sont considérés comme menacés en Champagne-Ardenne et 40 sont très rares à exceptionnels. Environ 400 relevés phytosociologiques ont été réalisés, notamment lors de la phase de typologie (2016/2017) mais aussi lors de la phase de cartographie. Une stratégie de préservation des milieux et sites remarquables est proposée.

Les opérateurs, gestionnaires de milieux naturels, bureaux d’études, maîtres d’œuvres, etc. disposent désormais d’un document précis pour la description des unités de végétation rencontrées sur la vallée (homogénéisation des données). Les cartes sont des documents opérationnels consultables et exploitables via le SIG mis à disposition. En guise de perspectives, il faut désormais accompagner les porteurs de la maîtrise foncière, d’usage et de la gestion de l’espace (sur les sites majeurs), développer des mesures conservatoires (flore / habitats naturels) et réaliser des animations auprès des élus, du grand public (découverte de la flore et des végétations de la vallée).