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bulles d'eau

Analyse socio-économique de la production de granulats alluvionnaires sur le bassin Seine-Normandie et rapports aux milieux aquatiques

Autres phases

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Etude commandée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Réalisée par

GEODE - SCE - ECOSPHERE

Contact Agence

Sarah FEUILLETTE

Les granulats sont des petits morceaux de roches de moins de 125 mm. Ils peuvent être issus de l'exploitation de carrières alluvionnaires et de roches massives. Les granulats alluvionnaires, plus liés aux milieux aquatiques, présentent la particularité de provenir du lit des cours d'eau et de leurs terrasses. Le bassin Seine-Normandie produit 28,3 millions de tonnes de granulats alluvionnaires par an (45 % de la production de granulats du bassin). Le secteur de la production de granulats emploie 1 047 personnes (20 % des effectifs nationaux) dans 90 entreprises, et pour un chiffre d'affaires annuel de 210,9 millions d'euros hors taxes (20 % du CA du secteur national). L'extraction de granulats est un secteur très important pour le BTP dont il constitue l'activité de base.

Le bassin consomme 32,9 millions de tonnes de granulats alluvionnaires par an (donnée 2003), soit 23 % de la consommation française, avec une consommation unitaire en Ile-de-France (1,4 tonnes par an et par habitant) inférieure à celle du reste du bassin et à la moyenne nationale (2,5 et 2,3 tonnes respectivement) ; 44 % de la consommation francilienne est importée d'autres régions.
La voie d'eau assure l'acheminement de 28 % des granulats consommés en Ile-de-France.

Les impacts environnementaux de l'extraction de granulats, autrefois importants, sont beaucoup plus faibles depuis la mise en oeuvre de réglementations spécifiques. Les conditions d'exploitation sont beaucoup plus respectueuses de l'environnement (le lit mineur des rivières n'est plus exploitable par exemple) et le réaménagement des carrières peut engendrer des plans d'eau bénéfiques pour les usagers de l'eau et les riverains : base de loisirs, plans d'eau à vocation piscicole, intérêt ornithologique et floristique quand ces nouveaux milieux ouverts entraînent la colonisation d'espèces rares ou en régression. Ces réaménagements écologiques ne présentent un intérêt que lorsque le milieu était antérieurement très pauvre écologiquement et/ou fortement anthropisé.

En revanche les carrières sont perturbatrices en remplacement d'un milieu naturel riche. En outre, on observe parfois une mauvaise prise en compte des impacts à plus long terme de ces réaménagements sur le fonctionnement de l'écosystème alluvial et sur la qualité des eaux. Par ailleurs, on peut regretter une certaine variabilité de l'efficacité du réaménagement des sites après exploitation en fonction des capacités financières de l'exploitant d'une part, du montant financier des remises en état et surtout du suivi du réaménagement par les propriétaires fonciers. De plus, la connaissance a posteriori sur des impacts à long terme et sur l'évolution des milieux fait cruellement défaut et n'est pas à l'heure actuelle suffisamment conséquente malgré les efforts engagés par la profession, notamment au travers de la charte environnement des industries de carrières.

L'étude identifie finalement deux moteurs principaux d'évolution de la filière : tandis que la demande du BTP "tire" la production de granulats, les autorisations d'ouverture organisent en profondeur le paysage productif dans le bassin.L'étude identifie finalement deux moteurs principaux d'évolution de la filière : tandis que la demande du BTP "tire" la production de granulats, les autorisations d'ouverture organisent en profondeur le paysage productif dans le bassin.

Les principaux enjeux économiques portent sur l'évolution de la consommation francilienne et sur les modalités d'approvisionnement de la région. Bien que moyennement
consommatrice dans le bassin (64 % de la population du bassin mais seulement 39 % de la consommation), l'Ile-de-France doit cependant importer des volumes importants en provenance des autres régions, ce qui est moins le cas du reste du bassin qui s'approvisionne essentiellement auprès des carrières locales. Cette nécessité d'importer se traduit par des problèmes en matière économique et environnemental liés au transport.

En ce qui concerne les perspectives, on devrait observer une relative stabilité des besoins du bassin sur le long terme.